Cinq jours en Vallée Sacrée

Posté le 22 octobre 2018

Après avoir fait le trek du Salkantay et le Machu Picchu, nous nous sommes posés deux jours à Cusco. Deux jours pendant lesauels nous n'avons absolument rien fait, et ça faisait du bien.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers notre dernière étape de la région de Cusco : la Vallée Sacrée des incas.

Elle possède de nombreuses rivières qui descendent des vallées et gorges attenantes et regroupe de nombreux sites archéologiques et villages. Aussi appelée vallée de l'Urubamba, elle était un lieu important pour les incas grâce à sa position géographique, son climat favorable et ses terres fertiles. Aurjoud'hui, elle est devenue très touristique mais reste un endroit où l'on cultive la terre et où l'on s'y sent bien.

Jour 1 : Huchuy Qosko

La première étape devait être Pisac. Nous partons donc de Cusco en collectivo (4 soles / pers) et arrivons à Pisac vers 11h. On se dirige alors vers notre 'hostal' un peu éloigné du centre-ville. Il s'agit de la maison d'un vieux couple ayant quelques chambres qu'ils proposent comme logement aux gens venus visiter leur région. On a eu le droit à un super accueil et l'homme nous a fait goûter son thé maison fait avec du houblon, de l'ananas et du citron : un régal.

On leur explique alors notre plan pour visiter la vallée sacrée et ils nous donnent des conseils. Nous qui avions décider de ne rien faire ce premier jour, nous les avons finalement écouté et sommes allés visiter les ruines d'Huchuy Qosko, ancienne résidence des souverains incas (Petit Cusco en Quechua).

Vers 12h nous nous dirigeons donc vers le centre ville pour manger un morceau avant de prendre la colectivo pour Lamay (1.5S / pers). 10 petites minutes et nous sommes arrivés à destination.

D'après notre GPS, nous n'avons que 3.8km depuis Lamay pour arriver aux ruines. C'est d'ailleurs pour cela que nous avions décidé à le faire cet après-midi là: ce ne devait pas être long.

Ce qu'on ne savait pas c'est qu'il y avait 750 mètres de dénivelé. Nous avons donc souffert pendant 2h, nous n'étions pas préparé à ça.

Pendant la montée, la vue sur la vallée nous remotivait à chaque coup d'oeil.

On arrive finalement en haut vers 16h15. Un monsieur nous demande 22 soles / pers pour l'entrée. Bizarre car notre hôte nous avait annoncé 10 soles / pers. Maxime lui explique ça, il n'a pas l'air surpris et nous laise passer pour 10S. On pense qu'il a juste voulu nous arnaquer.

Nous visitons alors ces ruines qui n'ont rien à voir avec celles que nous avions faites jusqu'à présent.

Une petite heure de visite et l'on repart pour une descente nocturne

Nous n'avons pour seuls éclairages les flashs de nos téléphones, nous n'avions pas prévu de redescendre de nuit. On finit quand même pas rentrer.

Jour 2 : Pisac et Ollantaytambo

Le lendemain, direction les ruines de Pisac. Pour visiter les ruines, il faut avoir un 'boleto turistico'. Il est impossible de payer l'entrée du site uniquement. Il en existe deux types : un qui dure 10 jours et qui donnent accès à tous les sites archéologiques autour de Cusco et un autre qui dure 2 jours et qui donnent accès à quelques sites seulement (3 formules pour ce dernier).

Nous décidons de prendre celui de deux jours qui contient les ruines de Pisac, Ollantaytambo et Chinchero ainsi que le site archéologique de Moray. Avec le programme suivant en tête : le matin Pisac, l'après-midi Ollantaytambo et le lendemain Moray. Tant pis pour les ruines de Chinchero.

Arrivés à l'entrée du site de Pisac, nous achetons donc le boleto (70S / pers) et commençons notre montée (750 mètres de dénivelé encore une fois). Il y a une autre entrée tout en haut du site par laquelle entrent tous les tours mais ça voulait dire prendre un taxi. Au moins, en montant à pied il n'y avait personne. Et la montée passe par des ruines que l'on aurait pas vu sinon.

Après une heure trente de marche on finit par arriver à l'Intihuatana où il y avait plusieurs temples dont le temple du soleil. Il n'y a pas trop de monde ce qui nous permet de visiter tranquillement. C'est plutôt agréable et nous avons pu écouter les explications d'un guide à un groupe de français.

On continue ensuite à grimper en passant à travers un tout petit tunnel..

..et quelques escaliers pour arriver à un mirador qui donne une vue sur la place principale. C'est le plus gros complexe de ruines du site. Mais là contrairement aux quartiers de l'empereur, l'endroit est envahi par les cars de touristes. La visite n'en est que moins sympathique.

La particularité du site de Pisac est que l'on peut aussi voir des trous dans les montagnes d'en face. Il s'agit d'anciens cimetières.

Après un petit tour on se décide à reprendre un petit chemin à flanc de montagne qui revient vers le village en passant par des ruines d'habitation que l'on avait vu en contrebas lors de notre chemin aller.

Arrivés à Pisac on se balade un peu dans le village à travers les jolies rues pavées.

On rentre ensuite récupérer nos sacs puis direction Ollantaytambo en passant par Urubamba. Deux collectivos et 4S/ personne plus tard nous voici arrivés. Ça va être juste, il est 15h30 passé, on doit déposer les sacs à l'hostel et espérer pouvoir visiter le site. Heureusement, le site d'Ollantaytambo n'est pas très loin du centre du village et n'est pas très grand.

On entre sur les lieux vers 16h (le site ferme à 17h30). Le site étant plus petit que celui de Pisac et les touristes tout aussi nombreux on a l'impression d'être un peu les uns derrière les autres. Mais on arrive quand même à trouver des petits coins tranquilles.

Le site dispose d'un cadran solaire comme le Machu Picchu au niveau du temple du soleil.

Mais aussi d'un quartier militaire qui nous offre une belle vue sur le village.

En continuant à longer la montagne, on tombe sur des habitations et des terrasses de culture. Celles ci paraissent beaucoup plus large que toutes celles qu'on a pu voir jusque là.

En contrebas, on retrouve ce qui ressemble à des bains.

Puis vers la sortie un quartier religieux.

On sort du site après 1h20 de visite, on aura finalement pu faire un joli tour du site sans se presser. On rentre à l'hostel avant de ressortir manger un menu turistico (oui la ville étant éminemment touristique, difficile de trouver autre chose).

Jour 3 : Salineras de Maras et Moray

Le lendemain (et dernier jour de notre bolleto) est consacré à la visite des salineras de Maras et au site de Moray. Pour cela on reprend un colectivo à Ollantaytambo pour Urubamba et on demande à s'arrêter un peu avant la ville d'Urubamba. De là, on traverse un pont où nous attend une dame qui va nous vendre les entrées aux salineras (10S/personne). Le chemin est plutôt facile à suivre, même si ça monte un peu. En une petite heure on se retrouve devant les salineras. Encore une fois, le fait de venir en transport en commun puis à pied nous a permis de découvrir les salineras sans personne à part les paysans qui y travaillent.

Ces salines sont situées à 3300 mètres d'altitude. Un ruisseau saturé en chlorure de sodium alimente les bassins. Il y en a 3600 en tout et produisent presque 200 tonnes de sel par année.

On continue à longer les salines et nous tombons sur l'entrée touristique: ce n'est plus la même chose. Là encore, des cars entiers déversent leurs touristes sur l'unique chemin qui passe au milieu des salines.

Une fois notre balade salée terminée, nous remontons par un mirador (il offre une belle vue sur les salines).

Nous avons choisi de combiner Maras et Moray dans une petite randonnée de 18km et 700m de dénivelé. On marche donc jusqu'au village de Maras duquel un chemin mène au site archéologique de Moray. La balade est sympathique, on passe au milieu des champs de culture. C'est un paysage que l'on avait pas vu depuis un moment. Malheureusement, la pluie ne nous épargne pas.

Au bout d'une heure et quart avec une pause déjeuner d'un quart d'heure, nous arrivons au site de Moray. Ce site était un centre d'expérimentation agricole inca. Grâce aux formes circulaires des terrasses, les incas arrivaient à engendrer des écarts de température de 15 degrés entre le bas et le haut. Ceci permettait de recréer une vingtaine de micro-climats.

Le site n'est pas très grand et en une heure, en prenant notre temps, nous avions fini le tour.

Nous reprenons alors le chemin vers le village de Maras. Le ciel est complètement découvert. La météo change très vite dans ce coin. Un chien nous aura suivi pendant les 5km.

En même temps on a craqué (enfin Maxime) et on lui a donné à manger.

Arrivés à Maras, on prend un collectivo jusqu'à une intersection, puis un deuxième jusqu'à Urubamba et enfin un dernier jusqu'à Ollantaytambo, ce qui marque la fin de cette troisième journée en vallée sacrée.

Nous qui pensions nous reposer dans la vallée sacrée et bien ce n'était pas le cas ! Heureusement les deux prochains jours sont beaucoup plus tranquilles.

Jour 4 : Ollantaytambo bis

Ce jour là nous avons décidé de nous ballader à Ollantaytambo et de prendre notre temps (on a eu l'impression de courrir ces trois derniers jours).

On se dirige vers des ruines que l'on voyait depuis le site archéologique payant. Elles sont sur la montagne opposée et nous avons trouvé un chemin avec le GPS. Il faut un peu monter pour y accéder mais ça nous donne une belle vue sur Ollantaytambo et la vallée.

Il y en a plusieurs mais proches les unes ses autres.

Nous trainons un peu sur l'une des ruines jusqu'à avoir faim et redescendons chercher un almuerzo dans le village. Pour la petite anecdote, nous sommes allés manger dans un petit restaurant près du départ des colectivos. La serveuse nous a annoncé 7S/personne (moins de 2euros c'est parfait). Le petit bémol. C'est qu'à la fin du repas, pour le même menu, elle ne réclama que 6S/ personne aux locaux. Encore ce sentiment désagréable d'être pris pour un con.

L'après midi nous trainons en centre ville le temps d'écrire nos articles puis le moment venu on se décide à récupérer nos affaires pour aller à Chinchero où nous devons passer la nuit. On reprend donc le collectivo direction Urubamba puis un bus vers Chinchero (pour 2,5S/personne). On arrive vers 17h30, le temps d'aller poser les affaires à l'hôtel et on ressort pour admirer le coucher de soleil sur la place centrale.

Ensuite, une petite polleria et au lit.

Jour 5 : Chinchero

Le lendemain on va voir le centre historique de la ville: rues pavées, maisons blanches et une belle église près des ruines. Ruines que nous n'iront pas visiter puisque notre bolleto est épuisé, même si on ne voit pas de contrôle de billets pour y accéder...

Sur la place, plusieurs mamacitas essayent de vendre aux touristes, qui passent en nombre, leurs différentes pièces de tissu. En effet, Chinchero est connue pour son artisanat textile. On flâne un peu autour de la place puis on part faire un tour vers la lagune Piuray.

En sortant du centre historique, nous voyons des contrôles de billets dans deux rues différentes. On se demande si on a pas réussi à passer au travers en arrivant par une autre rue moins fréquentée ?

Une petite demi heure plus tard, nous arrivons au lac. On se pose pour manger une mangue et on profite de la tranquillité de l'endroit entouré de champs.

Le temps commence à menacer alors on décolle direction l'hostal pour récupérer nos sacs. On a bien fait car la pluie nous rejoint vers le milieu du trajet.

On récupère donc nos sacs et nous dirigeons vers les colectivos pour retourner à Cusco. Encore une fois le chauffeur essaie de nous entuber en nous demandant 5 soles par personne mais nous avions déjà demandé le prix à l'hostel et nous savions que c'était 3. On ne nous la fait plus à nous.

1h30 plus tard, nous voilà de retour à Cusco. On mange un morceau et nous dirigeons vers la gare de bus. Nous achetons les billets de bus pour le lendemain, direction Lima. 21h de bus au total. Le but n'étant pas de rester à Lima, il faudra alors enchaîner avec un autre bus pour nous rendre à Huaraz et la Cordillère Blanche !