Arequipa et le canyon del Colca

Posté le 22 novembre 2018

Après une petite semaine de pause à San Ramon, on repart sur les routes péruviennes ! On s'enquille donc 8h de bus jusqu'à Lima, une petite nuit à Lima, suivi d'un bus de nuit de 14h pour enfin arriver à Arequipa en tout début de matinée.

Arequipa et le canyon del colca sont nos dernières étapes au Pérou. Cette ville coloniale aux murs blancs est située au milieu des volcans. Les deux plus connus et plus proches étant le Misti et Chachani. C'est la deuxième plus grande ville du Pérou. Elle a subit de nombreux tremblements de terre et ses bâtiments beaucoup de rénovations. Le dernier date de 2001.

Arequipa

Fatigués d'une nuit en bus, nous posons nos affaires à l'hostal et allons tout de même commencer la visite de la ville.

Nous passons tout d'abord par la plaza de armas. Elle est entouré de la cathédrale et de la mairie.

Nous nous dirigeons ensuite vers la rue commerçante Mercaderes.

Après un dernier ceviche au Pérou (on espère bien en trouver au Chili), nous nous rendons à la cathédrale afin de faire la visite guidée proposée pour 15 soles. Visite assez intéressante où nous apprenons par exemple que l'une des tours de la cathédrale s'est effondrée à la suite du tremblement de terre de 2001, ou aussi que l'orgue qu'elle possède est le plus grand d'Amérique du Sud et vient de Belgique. D'ailleurs plein d'éléments dans son église viennent d'Europe.

La visite se conclue par un mirador en haut du toit de la cathédrale.

Le lendemain, nous commençons par nous rendre au fameux couvent Santa Catalina. L'entrée est assez cher (40 soles) mais ce couvent vaut vraiment le coup.

En plus d'être particulièrement jolie avec des couleurs vives et des beaux bâtiments. Le circuit comporte de nombreux panneaux explicatifs sur la vie pastorale et les différentes évolutions du couvent pour se comporter aux normes des différentes époques. Ce couvent est à l'heure actuelle toujours occupé par une vingtaine de soeurs.

3h plus tard (oui on a bien pris notre temps au couvent) nous nous rendons vers le quartier Yanahuara en direction de son mirador. En chemin, nous nous arrêtons manger dans une picanteria (spécialité de la ville) où Max goûtera le fameux rocotto relleno (un genre de poivron très piquant farcie).

Nous arrivons alors au mirador qui offre un beau point de vue sur la ville.

Pour finir, nous revenons vers le centre pour faire quelques courses au marché San Camilo et faire quelques photos de nuit de la place centrale.

Canyon del Colca

La suite du programme c'est le canyon del colca. Pour cela, nous nous rendons au terminal de bus le lendemain matin. Nous avons au préalable laissé les affaires inutiles à l'hostal d'Arequipa. Après 6h de bus nous arrivons à Cabanaconde en début de soirée. Il s'agit du village au départ du trek. Nous passerons une nuit dans un hospaje du village avant de commencer le trek.

Le canyon del colca est le deuxième canyon le plus profond du monde (3400 mètres), derrière son voisin Cotahuasi. Il est aussi connu pour ses condors, même si nous n'y en avons vu aucun. Nous avons choisi de faire le trek de 3 jours en passant par Llahuar et San Juan de Chuccho. Ce trek n'est pas très long et est facilement faisable en 2 jours en le faisant en sens inverse. Nous avions pris la tente au cas ou même si nous avions prévu de dormir dans des hostals. En effet à Llahuar, le seul hostal ouvert possède des bains thermaux. Nous avons pris la tente au cas ou le prix était trop élevé. À San Juan il y a plusieurs petits hospaje pas chers, donc pas de soucis de ce côté là.

Premier jour

Nous commençons assez tôt dans la matinée: il paraît qu'il fait très chaud dans le canyon. Nous nous rendons à un premier mirador. En chemin, un homme nous interpelle pour payer l'entrée du canyon: 70 soles par personne pour 5 jours.

Puis nous commençons pour de bon à marcher en direction de Llahuar, notre première étape. Nous longeons d'abord le canyon par en haut, le chemin est plutôt plat. Sur notre droite nous avons le canyon et sur notre gauche, des champs.

En chemin, nous accédons à quelques miradors qui offrent une vue plutôt impressionnante sur le canyon.

Nous entamons alors la descente à l'intérieur du canyon. Descente plutôt raide, le chemin est en zigzag.

Nous arrivons à un premier palier où le chemin, longeant le canyon, nous offre un peu de repis pour nos cuisses. Il est 9h30 et il fait déjà super chaud.

Puis c'est la deuxième grosse descente de la journée. Nous apercevons Llahuar au loin.

Il est pratiquement impossible de trouver de l'ombre alors quand on en voit, c'est pause obligatoire. Nous arrivons alors au niveau de la route. Il ne nous reste plus beaucoup à descendre. Nous arrivons finalement à un pont, cela marque la fin de la descente. Enfin ! Nous sommes alors tout au fond du canyon.

Avant de traverser le pont, nous faisons un petit détour pour aller voir un geyser.

Nous traversons et empruntons alors la route pour aller jusqu'à Llahuar. Il ne reste plus que 2,5 km pour atteindre notre destination mais nous avons super chaud.

Nous arrivons enfin au niveau du village. Enfin si l'on peut appeler ça un village. Il n'y a en fait que deux hostal, dont un seul ouvert. Plus qu'une petit descente et nous arrivons enfin. On nous propose deux chambres. L'une à 40 soles faites de pierres et de bambous et l'autre à 50 soles, en bois. Nous prenons la moins cher. Au final, pour une chambre avec accès à des bains thermaux, c'est plus que raisonnable.

Il est l'heure de déjeuner et nous avons déjà terminé notre première journée de trek. La plus grosse difficulté est la chaleur, à part ça que n'avons fait que descendre.

Après une petite sieste direction les bains. Ils sont basiques mais la vue sur la rivière est superbe. Nous rencontrons beaucoup de français (c'est fou le nombre de français que nous avons croisé dans ce canyon) et passons toute l'après-midi dans l'eau à discuter.

La soir, nous mangeons ensemble la cena de l'hostal et allons nous coucher assez tôt. Plutôt tranquille le trek pour le moment.

Deuxieme jour

Nous partons vers 6h afin de profiter d'un peu de fraîcheur. Ce jour là, ça va bien monter. Nous commençons par remonter ce que nous avons descendu la veille jusqu'à atteindre la route. L'ascension continue, d'abord en plein soleil. Nous remontons cette fois-ci de l'autre côté du canyon.

Nous passons sur des chemins entourés de cactus.

Ça monte, mais cette fois nous passons à travers une petite forêt. Enfin un peu d'ombre !

Puis nous atteignons le village de Belen. À partir de là, il faut continuer sur la route. La montée est moins raide sur la route et donc plus facile mais le soleil tape de plus en plus fort.

Nous arrivons alors au mirador Apacheta vers 9h30, point le plus haut de la journée! Nous avons terminé de monter, enfin en théorie.

Nous continuons à longer la route qui descend cette fois jusqu'à une bifurcation. Nous voyons en bas l'Oasis. C'est un 'village' composé d'hostal avec piscine où passent la plupart des trekkeurs. Nous empruntons alors un chemin assez raide jusqu'au croisement avec l'Oasis.

Nous nous dirigeons alors vers le village de San Juan, notre arrêt pour la nuit. Une petite pause à l'abri du soleil et nous repartons. Il ne reste que 2km d'après maps.me, nous devrions y arriver pour 11h30.

Et là le "drame" commence. Impossible de trouver le chemin que nous voyons sur maps. Nous faisons des allers et des retours au milieu des champs et des arbres sans trouver ce foutu chemin. Nous avons bien passé deux heures à tourner en rond jusqu'à se décider à remonter jusqu'à la route. Nous prenons alors un chemin (qu'on trouve facilement celui là bizarrement) et entamons la montée. Nous arrivons alors au village de Cosnirhua. Il est 13h30 et nous n'avons pas avancé d'un poil sur notre itinéraire. Nous rencontrons deux français arrêtés là pour manger et faisons de même. Au fur et à mesure de la discussion, les nerfs commencent à redescendre. Nous restons deux heures à parler, une longue pause qui fit du bien.

Nous repartons, cette fois-ci le chemin est bien indiqué et c'est celui qu'on pris les français depuis San Juan.

Nous arrivons à San Juan vers 16h30, bien plus tard que prévu mais de toute façon il n'y a rien à y faire. Nous allons dans un petit hospedaje tenu par une famille dont le panneau était écrit en français. Après leur avoir demandé pourquoi, c'est simplement car il y a pas mal de français faisant ce trek et qu'ils viennent plus facilement chez eux. C'est pas con et ça marche, la preuve. Dans tous les cas, 20 soles la chambre (très rustique), on aurait pas pu trouver mieux.

Troisieme jour

Le dernier jour est assez court en terme de kilomètres (9km) mais il faut remonter tout le canyon, c'est environ 1100 mètres de dénivelé positif pour revenir à Cabanaconde. On part à 5h30 et commençons par descendre un peu jusqu'au fond du canyon où nous traversons un pont pour repasser de l'autre côté du canyon.

À partir de là, c'est la montée en zigzag. On commence par monter une petite heure sans soleil. On regrette d'avoir pris la tente pour rien (ainsi que duvets et matelas).

Puis le soleil se joint à nous et cela devient plus difficile. Mais on s'en sort plutôt bien et nous sommes assez fière de notre condition physique.

Nous arrivons à un mirador au bout de 2h30 de monté. Il ne reste plus que 200 mètres de dénivelé, c'est bientôt fini.

Une grosse demi-heure plus tard, nous atteignons le haut de canyon. C'était pas si horrible en fin de compte. Nous voyions des groupes qui commencent le trek. À cette heure là, nous leur souhaitons bonne chance avec la chaleur.

Nous marchons encore 30 min pour atteindre Cabanaconde. Nous arrivons alors à 10h. Le bus pour Arequipa ne part qu'à 11h30, on est assez large. On achète les billets et bus et nous posons sur la place centrale.

Nous avons terminé le canyon del colca et avec ça, le Pérou. Nous passerons encore une nuit à Arequipa et revenons en Bolivie le lendemain grâce à deux bus pour Puno et Copacabana. Nous aurons fait un total de 58 jours au Pérou. Nous y avons vu plein de paysages différents et même avec tout ce temps, nous ne sommes pas du tout allé au nord. Un petit bilan du Pérou sera fait plus tard.